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«Il est impératif que les gouvernements prennent des mesures immédiates pour protéger les défenseurs∙euses»

«Il est impératif que les gouvernements prennent des mesures immédiates pour protéger les défenseurs∙euses»

Le 15 septembre dernier, Kim-Mai Vu de PBI Suisse a présenté pendant la session du Conseil des droits de l’homme une déclaration sur l'impact du Covid-19 et a appelé les états à prendre des mesures afin de protéger les défenseurs∙euses des droits humains. Cette intervention a été présentée lors du dialogue interactif avec la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet.

La pandémie de Covid-19 a exacerbé les inégalités et les problèmes structurels de violence, de corruption, et d'impunité qui affectent historiquement les pays dans lesquels PBI travaille : le Mexique, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, la Colombie, le Kenya ainsi que l'Indonésie. Tous les projets ont été impacté par les conséquences du virus.

Au Mexique, selon PBI, l'expansion de la pandémie a conduit à des mesures gouvernementales qui violent et menacent les droits fondamentaux. Parmi ces mesures figurent des mesures économiques qui ont privilégié les intérêts du secteur privé au détriment des droits des peuples paysans et des peuples autochtones, comme dans le cas du train maya et du couloir transisthmique au Mexique.

«Il est impératif que les gouvernements du Mexique, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, de la Colombie, du Kenya et de l'Indonésie prennent des mesures immédiates pour protéger les défenseurs et défenseuses des droits humains, pour prévenir les attaques et les campagnes de diffamation à leur encontre ainsi que pour les inclure en tant qu'acteurs centraux dans la gestion et les stratégies de redressement des crises.»

En Colombie, en revanche, PBI craint une forte escalade du conflit dans les zones rurales. La Colombie, comme tant d'autres pays dans le monde, est toujours dépendante des strictes mesures de contrôle du virus imposées par le gouvernement. PBI est également alerté sur les cas de corruption ainsi que sur l'effondrement croissant de l'État de droit. Il y a des attaques contre l'indépendance de la justice, excusées par le gouvernement en raison du Covid-19. Ces attaques accroissent la vulnérabilité des défenseurs∙euses des droits humains.

Au Kenya, le Covid-19 a fortement affecté la situation socio-économique du pays. Le confinement imposé par le gouvernement a bloqué l'accès aux biens de première nécessité et a fortement augmenté le taux de chômage. En conséquence de ce confinement, PBI observe une forte augmentation de la violence basée sur le genre. Le libre-mouvement des défenseurs∙euses des droits humains est limité par le couvre-feu ainsi que la fermeture d’abris sécuritaires. Les violations de droits humains, telles que les violences policières et les arrestations forcées, se sont multipliées.

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