Depuis le 30 mai, les communautés autochtones, afro-colombiennes et paysannes manifestent dans différentes parties du pays. Les autorités colombiennes doivent garantir que les services de sécurité, en particulier l’unité spéciale ESMAD (Escuadrón Móvil Antidisturbios), ne font pas un usage excessif de la violence contre les manifestants a déclaré Amnesty International.
La raison de ces manifestations n’est autre que l’échec du gouvernement à mettre en application différents accords en faveur des communautés rurales. Accords comprenant une réforme agraire, une amélioration dans le domaine de la formation et de la santé et le droit à la consultation. Ce dernier s’applique, par exemple, lorsqu’une mine doit être construite et que la population devrait donner, ou non, son approbation.
Selon les organisations locales de défense des droits humains, depuis le début des manifestations 179 personnes ont été blessées et 3 – issues de la population autochtone – assassinées. Selon d’autres rapports, les forces de sécurité seraient responsable des blessures. Ces dernières ont le devoir de veiller sur la sécurité publique. Cependant, ce devoir ne doit pas devenir un prétexte pour recourir systématiquement à la violence.
Les tribunaux civils doivent mener des enquêtes exhaustives et impartiales sur ces blessures, qui ont parfois été mortelles, et si celles-ci ne sont pas dues à un usage excessif de la violence par les forces de sécurité. Le résultat de cette enquête doit être rendu public et les responsables doivent être jugés selon le droit civil.