A l'instar de Tanja la semaine passée, nous avons également demandé à Eduardo de nous parler de ses motivations à s'engager comme volontaire sur le terrain. Il aborde aussi ses attentes et ses peurs.
PBI : Qu'est-ce qui te motive à partir comme volontaire en Colombie ?
Eduardo : Je suis très motivé à m’engager comme volontaire PBI en faveur de la paix dans un pays voisin de celui où je suis né. Imaginez que dans la maison d'à côté, des actes de violence étaient commis. Vous seriez probablement inquiets et vous feriez sûrement tout votre possible pour tenter de calmer la situation, non ? Venir en aide peut prendre plusieurs formes et s'accomplir depuis différents endroits. Pour une fois, j’ai la possibilité d’aider directement les individus et organisations qui sont en contact étroit avec des communautés affectées, pour la plupart, par la violence et l’injustice. Malgré toutes les souffrances vécues depuis si longtemps, ces personnes n’ont pas renoncé à obtenir un avenir digne pour leurs familles par des moyens pacifiques.
PBI : Qu'est-ce qui te réjouit le plus et qu'est-ce qui te fais le plus peur ?
Eduardo : Il est très difficile de renoncer à son propre confort, encore plus en sachant que dans ton prochain lieu de vie, il faudra être attentif à tout signal de danger. Cependant, après avoir suivi une semaine de formation, j’ai appris à connaître les mesures de sécurité et les méthodes avec lesquelles PBI opère. Je me sens donc bien plus rassuré car ce n’est pas pour rien que PBI est active depuis 20 ans en Colombie. Il existe pourtant un ennemi silencieux pour lequel il faut avoir le plus grand respect, à savoir le stress généré par ce travail. Nous serons en effet soumis à une grande pression, avec peu de temps devant nous et beaucoup à faire. Par contre, dans mes motivations à réaliser ce voyage, on trouve également le fait d’avoir pu connaître, lors de la semaine de formation, l’équipe de volontaires avec qui Tanja et moi allons passer les prochains 18 mois. Nous sommes un groupe très motivé et avons très vite tissé des liens, à tel point que j’ai l’impression de les connaître depuis longtemps et que je me réjouis de bientôt les revoir.
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