Le 20 octobre, le COPINH organisait une manifestation pacifique pour demander justice dans le cas de Berta Cáceres. Or, la police y a répondu avec un excès de violence et plus de 100 personnes furent blessées. PBI exprime ses préoccupations par rapport à ces incidents et demande à la communauté internationale d’agir.
La manifestation organisée par le COPINH (Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras) et d’autres organisations de la société civile visait à exiger la vérité et la justice pour l’assassinat de Berta Cáceres (ex-coordinatrice du COPINH) en mars 2016. Parmi les manifestants des enfants, des personnes âgées, des journalistes mais également des observateurs nationaux et internationaux. Alors qu’ils étaient tous devant le Ministère public pour participer à une cérémonie spirituelle de commémoration pour Berta Cáceres, la situation a soudainement dégénéré.
Selon les organisations présentes, les manifestants ont été sommés par la police de libérer en quinze minute l’une des deux voies de circulation. Alors qu’ils s’exécutaient, les membres de la police militaire qui étaient stationnés des deux côtés de la rue ont ouvert les canons à eau et lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants sans respecter le délai de quinze minutes. Certaines personnes furent même battues à coup de pied ou de matraque.
Le droit de manifester pacifiquement
Ces événements sont un nouvel exemple de l’aggravation de la situation des défenseurs des droits humains au Honduras. Du côté de la police, on observe une tendance croissante à recourir à la violence lors de manifestations. PBI en appelle à la communauté internationale à agir et recommande notamment de :
- Se prononcer publiquement en faveur du soutien aux défenseurs des droits humains au Honduras et de leur droit à manifester pacifiquement ;
- D’exiger des éclaircissements sur les derniers événements aux institutions compétentes et d’insister pour une enquête immédiate, équitable et approfondie sur les incidents violents ;
- De demander à l’Etat hondurien et en particulier à la Commission nationale pour les droits humains de s’exprimer publiquement sur les derniers événements, de reconnaître le travail des défenseurs des droits humains et de se souvenir de ses devoirs de protéger les droits humains et les personnes qui les défendent.
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