La 58e session du Conseil des droits de l'homme se tient à Genève du 24 février au 4 avril 2025. Retrouvez au fur et à mesure les différentes déclarations de PBI sur la situation des droits humains.
- 10 février: PBI, aux côtés de près de 200 organisations, a signé une lettre adressée aux États, appelant à l’adoption d’une résolution ambitieuse pour renforcer la protection des défenseurs·euses des droits humains. La lettre souligne l’urgence de garantir leur sécurité face aux menaces croissantes, qu’elles soient physiques, numériques ou juridiques.
Interventions de PBI
Groupe d'experts des droits de l’homme sur le Nicaragua
28 février -> Dans le cadre du Dialogue interactif sur le rapport du Groupe d'experts des droits de l’homme sur le Nicaragua, PBI a fait une déclaration (en espagnol) pour dénoncer la situation toujours plus critique au #Nicaragua. -> Voir vidéo (à 1:46:30)
- Le #Nicaragua est signataire de la Convention 169 de l'OIT, mais sa nouvelle constitution ne prévoit pas de processus de consultation préalable, libre et éclairée des peuples autochtones et afro-descendants, et ne dispose d'aucun cadre juridique afin de protéger ces communautés.
- Depuis 2015 seulement, plus de 80 assassinats de membres de ces communautés ont été recensés.
- le #Nicaragua a besoin d'un cadre juridique stable, qui ne soit ni manipulable ni susceptible de porter atteinte à l'intégrité des peuples autochtones et d'ascendance africaine. Toute constitution doit respecter les droits humains des peuples qui précédaient l'État ; ces droits sont imprescriptibles.
Débat général: présentation des rapports du Haut Commissaire aux droits de l'homme sur le Guatemala et la Colombie
3 mars : Dans le cadre du débat général sur le compte rendu oral du Haut Commissaire, suivi de la présentation des rapports sur les activités du HCDH en Colombie, Honduras et au Guatemala, PBI a fait une déclaration (en espagnol) sur la situation des droits humains dans deux de ces pays. -> Voir vidéo (à 2:45:45)
- Au #Guatemala, le gouvernement a fourni des efforts afin de renforcer la protection des droits humains. Cependant, des acteurs privés continuent de diffamer, de criminaliser et d'intimider ceux qui les défendent. Entre janvier et octobre 2024, UDEFEGUA a documenté 22 assassinats de défenseurs des droits humains dans un contexte d'impunité presque totale.
- En #Colombie de graves crises humanitaires persistent, affectant de manière différenciée les communautés autochtones, afro-descendantes et paysannes. Il est urgent de progresser dans les accords humanitaires sur le terrain, de reconnaître les initiatives communautaires qui ont historiquement été les piliers de la paix territoriale, de la défense des droits et de la protection de l'environnement.
Droit à un logement convenable
7 mars : Lors du dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur le droit à un logement convenable, PBI a fait une déclaration (en anglais) pour dénoncer la gravité des déplacements forcés au #Guatemala. -> Voir vidéo (à 0:57:19)
- Au Guatemala, en particulier dans le département d'Alta Verapaz, des expulsions forcées violentes, tant judiciaires qu'extrajudiciaires, continuent de se produire sans respecter les normes internationales, y compris le droit à un abri temporaire ou d'urgence. Ces expulsions ont lieu même dans les cas où la propriété foncière des communautés a été confirmée. L'exemple le plus récent est l'expulsion de la communauté de Lajeb Kej le 22 janvier de cette année.
- Selon le rapport du HCDH, rien qu'en 2024, le ministère public, dirigé par la procureure générale Consuelo Porras et son conseiller en chef Angel Pineda - tous deux sanctionnés par les États-Unis et l'UE pour corruption et atteinte à la démocratie - a ordonné 111 expulsions.
- PBI considère la visite prochaine du Rapporteur spécial des Nations Unies au Guatemala comme stratégiquement importante et apprécie sincèrement toutes les recommandations et contributions qui pourraient contribuer à améliorer la crise du logement critique qui affecte de nombreuses communautés et familles dans le pays.
Rapporteuse spéciale sur l'environnement
14 mars : Lors du dialogue interactif avec la Rapporteuse spéciale sur l'environnement, PBI a fait une déclaration (en espagnol) pour dénoncer la gravité de la situation en #Colombie. -> Voir vidéo (à 0:59:26)
- La visions du monde des communauté autochtone, paysannes et afro-descendantes, leurs pratiques ancestrales et leurs moyens de subsistance, comme la pêche, sont menacés par la présence de groupes armés qui se disputent le territoire dans un contexte de grands investissements nationaux et étrangers.
- Buenaventura est une des villes portuaires les plus violentes du pays, et les habitants des quartiers touchés par l'expansion du port subissent des violations constantes des droits humains.
- De même, Bahía Málaga, dans la zone rurale de Buenaventura, connait des projets d'expansion touristique menaçant la subsistance des communautés afro-descendantes, qui ont protégé le Pacifique et ses bassins hydrographiques pendant des décennies.
- Il est impératif de protéger ces écosystèmes, en reconnaissant et en renforçant les visions du monde et les pratiques ancestrales de protection de l'environnement.
Débat général : situations qui requièrent l'intérêt du conseil des droits de l'homme
20 mars : Dans le cadre du débat général sur le Point 4, PBI a fait une déclaration (en espagnol) pour rappeler à la communauté internationale la précarité de la situation démocratique au #Guatemala malgré la prise de pouvoir du nouveau gouvernement, qui promet de s'engager contre la corruption. -> Voir vidéo (à 47:28)
- La mainmise de la justice par des acteurs corrompus et l'action d'acteurs privés qui, protégés par l'impunité, imposent leurs intérêts par la force, maintiennent la situation des droits humains à un niveau de risque élevé.
- En 2024, UDEFEGUA a documenté 29 assassinats de défenseurs des droits humains, pour la plupart liés à la défense de la terre, du territoire, de l'environnement et des droits des peuples autochtones. Au cours du premier semestre 2024, au moins 18 communautés ont été expulsées de leurs territoires ancestraux.
- Le recours abusif au système judiciaire continue de criminaliser la défense des droits et la liberté d'expression, forçant plus de 63 acteurs de la justice et 20 journalistes à s'exiler.
- Il est essentiel de surveiller l'élection des magistrats de la Cour suprême électorale, de la Cour constitutionnelle et du parquet général en 2026. Il est également essentiel de ratifier une politique publique de protection des défenseurs des droits humains avec des ressources adéquates pour sa mise en œuvre effective.
Organisations signataires : Article 19 México y Centroamérica, Centro por la Justicia y el Derecho Internacional (CEJIL), Franciscans International, Fundación para el Debido Proceso (DPLF), Guatemala Human Rights Commission (GHRC), Peace Brigades International, Plataforma Internacional contra la Impunidad, Programa ACTuando Juntas Jotay, Protection International Mesoamérica, Washington Office on Latin America (WOLA).
Examen périodique universel: adoption du rapport UPR sur le Nicaragua
24 mars : Lors du Point 6 et l'adoption de l’Examen périodique universel du #Nicaragua, PBI a préparé une déclaration (en espagnol) pour demander des avancées significatives dans la prévention de la criminalisation des DDH et prisonniers politiques, de leur persécution, de leur restriction des droits humains, de leur exile forcée ainsi que du retrait de leur nationalité. Voir la vidéo.
- Sur l'ensemble des prisonniers politiques qui ont été libérés après une longue détention depuis 2018, près de 67 % sont hors du pays et 387 sont apatrides.
- De 33% des prisonniers politiques survivant à l'intérieur, beaucoup sont obligés de se présenter à la police, sans droit de circuler librement, travaillent sous surveillance, sans accès au système bancaire, contraints de vivre dans des maisons sécurisées et pour les plus jeunes; n'ont pas le droit de poursuivre leurs études.
- Ernesto Jarquin, Marlon Castro et Carlos Garcia ont été violemment assassinés, sans que leurs morts n'aient fait l'objet d'une enquête. Un autre DDH a été visé par des coups de feu en 2019 et est aujourd'hui paraplégique. Quatre autres DDH ont été recapturés et torturé, il s'agit de Jaime Navarrete, Carlos Vanegas, Giovanni Guido et Leo Cárcamo.
Toutefois, suite à sa décision historique de se retirer du Conseil des droits de l'homme, le Nicaragua ne s'est pas présenté lors de l'adoption de l'EPU et n'a pas pris position sur les 279 recommandations qu'il a reçues. Le Conseil des droits de l'homme a décidé de continuer à exhorter le Nicaragua à reprendre sa coopération avec le mécanisme de l'EPU. Le président du Conseil rendra compte des résultats de ces efforts lors de la 59e session et, si nécessaire, à nouveau lors de la 60e session. Le Conseil a en outre décidé de reporter l'examen et l'adoption du rapport final du Nicaragua sur l'EPU à la 60e session, tout en laissant la porte ouverte à une adoption plus rapide si le Nicaragua reprenait sa coopération. PBI suivra l'avancée du processus.
Pour plus d'informations, voir la déclaration de PBI Nicaragua.
Participation de PBI à la mise à jour de la résolution sur les personnes défenseuses des droits humains (HRD Resolution)
Au terme d'un plaidoyer soutenu des organisations de la société civile, le Conseil des droits de l'homme a adopté par consensus une résolution sur la nécessité de renforcer le cadre de protection des personnes défenseuses des droits humains face aux défis que pose l'arrivée de nouvelles technologies. Cette résolution prend en compte les besoins exprimés par les défenseur·e·s lors du processus consultatif ayant mené à sa négociation, à laquelle PBI a participé, et son adoption. Pour la première fois, et constituant une avancée majeur pour les défenseur·e·s des droits humains, la résolution inclut une référence à la Déclaration +25 et s’aligne largement sur son contenu.
Participation de PBI à la rénovation du groupe d'experts des droits humains au Nicaragua
Side events
- 27 février: événement parallèle intitulé "Nicaragua: Contemporary architecture : constitutional and restrictive legislation | impact on human rights" co-sponsorisé par PBI, RIDHE, OMCT, CEJIL, Colectivo 42/6, Urnas Abiertas, Brot für die Welt, ISHR, FIDH, Protection International, Colectivo Nicaragua Nunca Mas et la mission permanente du gouvernement chilien à l'ONU.
- 4 mars: événement parallèle intitulé "Human Rights in Guatemala: Defending the rule of law from exile" co-organisé par Franciscans International, PBI et de nombreuses autres institutions partenaires.
- 7 mars: événement parallèle intitulé "Protection of defenders against new and emerging forms of technology-facilitated rights violations" co-organisé par International Service for Human Rights (ISHR), PBI et de nombreuses autres institutions partenaires.
Plus d’informations:
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Nicaragua Side Event: Une érosion systématique des droits, PBI Suisse, 1.03.2025
- Pour d'autres news sur notre travail de plaidoyer, consultez la page PBI à l'ONU
- Suivez PBI sur BlueSky @peacebrigades.ch lors des sessions du Conseil!
- Pour plus d'informations sur cette 58e session, visitez la page de l'OHCHR
- Pour le programme mis à jour: https://hrc58session.sched.com/