Invité par PBI, Enrique Cabezas, leader communautaire colombien, a achevé le 30 mai sa tournée en Suisse. Le militant pour la restitution des terres aux communautés colombiennes du Curvaradó était en Suisse sur invitation de PBI afin de participer à plusieurs événements publics et à des réunions avec les autorités et institutions internationales.
Enrique Cabezas a notamment participé activement à une table ronde organisée à Lausanne en partenariat avec E-CHANGER/COMUNDO, le CODAP, Médecins du Monde et Vivere sur le thème : « Construction de la paix dans une zone de conflits Colombie / Palestine ». Le public, qui a fait nombreux le déplacement à Lausanne, a eu droit à des témoignages venant de plusieurs acteurs du terrain. Enrique Cabezas a expliqué comment les communautés luttent pour la reconquête de leurs terres actuellement exploitées par les multinationales. Il a évoqué les menaces de morts et assassinats dont les défenseurs des communautés sont l’objet. « Les efforts de ces militants ne porteraient pas de fruit s’ils ne bénéficiaient pas du soutien d’ONG internationales comme PBI », a-t-il souligné. Il n’en faudra pas plus pour arracher la sympathie d’une spectatrice qui a confié : « Je ne savais pas que je pouvais en apprendre autant sur la situation en Colombie ! »
La solidarité du public n’a pas fait défaut
L’émotion était visible sur les regards lorsque le coordinateur général pour la Palestine de Médecins du Monde a relaté les conditions dans lesquelles s’effectuent l’arrestation de mineurs à Gaza. « Un enfant soupçonné d’avoir lancé un caillou contre un convoi de militaires verra les soldats israéliens débarquer chez lui à deux heures du matin, parfois avec des chiens. En hurlant et pleurant devant l’impuissance de ses parents à le protéger, l’enfant réalise qu’il est désormais seul au monde face à son destin», a déclaré Yago Boter dont l’ONG apporte un accompagnement psychosocial aux familles victimes de pareilles situations. « Vous ne pouvez pas imaginer comme c’est difficile pour les parents de rester sans nouvelle et dans l’attente de leurs enfants qu’ils ne reverront peut être qu’après trois, cinq ans ou même plus,» a-t-il expliqué en soulignant qu’Israël est le seul pays au monde qui traduit un mineur dès treize ans devant un tribunal militaire.
Une opportunité d’échanger avec les instances internationales
Par ailleurs, Enrique Cabezas a profité de sa visite pour tenir, aux côtés de PBI, de nombreuses réunions qui lui ont permis d’expliquer aux instances internationales la situation des communautés colombiennes du Curvaradó. A Genève, il s'est rendu au Service international pour les droits humains, puis il a rencontré plusieurs interlocutrices rattachées à plusieurs bureaux des Rapporteurs spéciaux contre la torture et la violence contre les femmes aux Nations Unies. Après une réunion à Berne au Département des affaires étrangères, il a achevé sa tournée à Fribourg en intervenant lors de la formation pour futurs volontaires de PBI.
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