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Mexique : Conclusions du Comité sur les disparitions forcées

Mexique : Conclusions du Comité sur les disparitions forcées

PBI, l'ISHR et l'OMCT se félicitent des observations et recommandations du Comité contre les disparitions forcées et demandent aux autorités mexicaines de continuer à coopérer pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Le 18 février dernier, PBI Mexique, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et le Service international des droits humains (ISHR) ont salué, dans un communiqué de presse commun, la publication, cinq jours auparavant, des observations finales du Comité sur les disparitions forcées (CED, selon leur dénomination anglophone). Les trois organisations estiment que ces observations et recommandations émises doivent constituer une feuille de route pour le suivi systématique et exhaustif des disparitions de personnes sur sol mexicain. De même, les trois organisations en appellent aux autorités du pays à continuer à coopérer avec ce Comité et rappellent que la communauté internationale active dans le domaine des droits humains suivra désormais avec attention la procédure de la mise en application des recommandations émises. Ainsi, ces prochains mois, les autorités mexicaines vont devoir présenter au CED leurs avancées dans la mise en place efficace et complète de ces recommandations aux niveaux législatif, administratif et judiciaire.

Attentes importantes

Parmi ces recommandations, citons l’élaboration d’un registre national spécifique répertoriant les personnes disparues et contenant toutes les données exhaustives liées à celles-ci, y compris certains indices suggérant l’implication directe ou indirecte d’agents publics. Face à l’impunité omniprésente dans ce domaine, une situation que le CED dénonce, ce dernier recommande que soient garanties une investigation rapide et efficace et une application de sanctions adéquates pour les responsables. Le renforcement des mécanismes de recherche, bases de données et coordination entre les organes compétents font d’ailleurs l’objet d’une autre recommandation. Il est en effet nécessaire que les enquêtes sur les personnes disparues soient d’office menées à terme et ce de manière immédiate.

Renforcement du respect pour les parents des disparus

Enfin, comme c’est souvent la communauté internationale qui offre un accompagnement aux victimes et organisations des droits humains touchées ou mues par les cas de disparition forcées, les trois organisations estiment que la recommandation portant sur la protection des personnes qui dénoncent et/ou participent aux enquêtes est de la plus haute importance. Les organisations des parents des victimes et les défenseurs et défenseuses des droits humains qui les accompagnent et les assistent ont rapporté au CED qu’elles font constamment l’objet de menaces, d’actes d’intimidation et de persécution en raison de leurs activités de recherche et de diffusion de la vérité. Le communiqué des trois organisations aborde le cas des 43 étudiants d’Ayotzinapa qui constitue un exemple des défis et faiblesses auxquels le Mexique est confronté dans le domaine des disparitions forcées. PBI Mexique, l'OMCT et l'ISHR encouragent vivement les autorités à poursuivre leurs recherches sur le lieu où se trouvent les étudiants ainsi qu’à identifier et à sanctionner les responsables.

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