Espacio OSC, un collectif d'organisations de la société civile mexicaine, vient de rendre public un rapport qui évalue le mécanisme national de protection des journalistes et défenseurs des droits humains mis en place en juin 2012. Le rapport se base sur les informations révélées par les médias et 59 cas d’agressions perpétrées dans 21 états du Mexique contre les journalistes et défenseurs des droits humains.
La raison de l’échec du mécanisme de protection
Espacio OSC est sans appel : le mécanisme de protection n’a pas atteint les résultats escomptés. Selon le collectif, cet échec s’explique avant tout par le manque de soutien politique et financier. A cela s’ajoute le manque de volonté des responsables du mécanisme à poursuivre efficacement les cas d’agression et à mettre en œuvre des critères de performances visant à évaluer les mesures de protection. Aussi, le manque de coordination du dispositif couplé au désintérêt des pouvoirs publics à son encontre a vite conduit à son inefficacité. Par conséquent, nombre de journalistes et militants des droits humains qui avaient placé leur confiance dans le mécanisme n’y croient plus et redoutent désormais que les discriminations et attaques physiques dont ils sont victimes demeurent à jamais impunies.
Les revendications d’Espacio OSC
Eu égard à cette situation, le collectif d’organisations de la société civile réclame dans son rapport que des informations et résultats du mécanisme puissent être obtenus à tout moment. Il exige en outre des garanties sur l’expertise de l’équipe pilote du mécanisme à atteindre les objectifs escomptés en matière de défense et de protection des défenseurs des droits humains. Espacio OSC demande également que le mécanisme protège l’identité et la vie privée des personnes qui portent plainte à la suite d’atteintes dont elles sont victimes.
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