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PBI continue d'alerter sur les violations des droits des peuples autochtones

PBI continue d'alerter sur les violations des droits des peuples autochtones

Lors du Dialogue interactif portant sur les droits des peuples autochtones à la 51ème session du Conseil des droits de l’homme, PBI a relaté des situations graves de crimes ou même de meurtres envers des dirigeant·e·s autochtones, des expulsions violentes de territoires ou encore la poursuite de mégaprojets, ne respectant pas le droit à la terre des communautés locales ancestrales.

Les attaques envers les leaders des communautés autochtones ne semblent pas diminuer, bien au contraire. Au Honduras, l'attention internationale est nécessaire pour promouvoir des lois visant à protéger et à reconnaître les droits des peuples autochtones sur leurs territoires, ainsi que pour obtenir la vérité et la justice dans le meurtre de Berta Cáceres, qui avait été assassinée chez elle en 2016 par des individus armés, après des années de menaces. Nous pouvons également penser au meurtre en 2013 de Tomas García, leader autochtone Lenca et défenseur de la rivière Gualcarque, qui a été abattu par l’armée hondurienne, pendant une manifestation pacifique à laquelle il participait. Dans ces deux cas, PBI dénonce que les crimes soient restés impunis. Malheureusement, ces attaques ne se cantonnent pas aux frontières du Honduras, puisque des actes similaires ont également été perpétrés en Colombie, où 25% des 195 leaders assassiné·e·s en 2021 étaient autochtones, selon Indepaz (Institut d'études sur le développement et la paix).

Aussi, au Guatemala nous constatons que, contrairement aux engagements et obligations de l'État, les communautés de peuples autochtones vivant sur leurs territoires ancestraux sont violemment expulsées et leur droit au consentement est violé, en privilégiant systématiquement les intérêts économiques des propriétaires fonciers et des entreprises. Les personnes et les organisations autochtones, qui défendent leurs droits inscrits dans l'accord de paix, sont victimes de diffamation et traitées comme des «usurpateurs», voire des «terroristes».

De même, au Canada, avec la construction du gazoduc Coastal GasLink sur le territoire Wet'suwet'en, les intérêts économiques sont aussi préférés au consentement des populations locales centenaires. Les pays occidentaux ne font pas tous exception à la criminalisation des défenseurs·euses des droits liés à la terre et au territoire.

Face à ces constats dramatiques, PBI en appelle au rôle crucial de la communauté internationale, qui peut soutenir et continuer de reconnaître les droits des peuples autochtones sur leurs territoires et proposer des nouvelles initiatives incluant les communautés ethniques.

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