Aller au contenu principal

Tanja Vultier: " La violence n'est pas la réponse à tout "

Tanja Vultier: " La violence n'est pas la réponse à tout "

PBI: Qu'est ce qui t'a convaincue à t'engager sur le terrain ?

Tanja : Je crois que c'est l’idée qu’en fin de compte, malgré toutes nos différences, nous sommes avant tout tous des êtres humains sur une même planète. Je suis persuadée que les souffrances que l’on peut ressentir en Colombie sont les mêmes que partout ailleurs dans le monde. Les personnes et les familles qui vivent depuis plus de 50 ans au cœur d’un conflit qui s'éternise ont les mêmes espoirs, les mêmes attentes et les mêmes rêves que nous, ici en Suisse. Quand je me mets à leur place et m’imagine vivre au milieu de ce conflit, je souhaiterais que le reste du monde ne me tourne pas le dos.

Accompagner sur place des personnes qui ont les mêmes idéaux que moi et qui s’engagent, tout comme moi, pour la défense des droits humains afin que leur pays et leurs compatriotes puissent aller mieux, je crois que c’est ce qui me motive le plus ! J’aimerais montrer que nous n'acceptons pas que la violence soit la réponse à tout, mais qu'il est également possible d'obtenir gain de cause grâce à des moyens pacifiques ! Par ma présence, j’aimerais aussi montrer à toutes les Colombiennes et à tous les Colombiens que chez nous aussi il y a des personnes qui ont les mêmes valeurs et qui se préoccupent de ce qui est en train de se passer chez eux. J’ai l’espoir qu'à travers nos engagements communs nous puissions mutuellement nous renforcer et nous rapprocher un peu plus de nos idéaux communs. Cette semaine, Tanja nous fait part des raisons qui l'ont décidée à réaliser un volontariat sur le terrain et nous révèle ses joies et ses peurs face à ce défi qui se concrétise de plus en plus.

PBI : Qu'est-ce qui te réjouit le plus et qu'est-ce qui te fais le plus peur ?

Tanja : Je me réjouis beaucoup de rencontrer des gens intéressants, dont bien sûr les Colombiennes et les Colombiens, mais aussi des personnes du monde entier qui seront dans l'équipe des volontaires à mes côtés. Je suis certaine que ce sera une expérience passionnante qui me permettra d'enrichir mes connaissances et d'améliorer mes compétences. Ce qui me préoccupe le plus est le fait que sur place je vais tester mes limites. J'ai également peur que mes attentes ne correspondent pas au projet et de ne pas pouvoir réaliser tout ce que j’attends de moi-même et ce qu’e les autres attendent de moi, spécialement les personnes accompagnées. Et puis, c'est toujours difficile de quitter ma famille, mes amis mais aussi mon quotidien pour une si longue période. Savoir que je devrai me réhabituer à tout cela lorsque je rentrerai en Suisse m'effraie un peu.

Pour plus d'informations: