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Tanja Vultier: Ma semaine de formation en Espagne, parmi les poules et les chèvres

Tanja Vultier: Ma semaine de formation en Espagne, parmi les poules et les chèvres

Lorsque j’ai vu l’email qui confirmait ma participation définitive à la semaine de préparation organisée  par PBI en Espagne, j’ai laissé éclater ma joie ! Cette formation me rapprochait encore un peu plus d’un engagement comme volontaire en Colombie. Enfin, j’allais rencontrer les personnes avec qui j’allais vivre sur le terrain !

Comment seraient les personnes qui participeraient à cette formation ? Est-ce que j’allais m’entendre avec eux ? Après tout, nous allons habiter et travailler ensemble pendant 18 mois, le tout dans un contexte difficile. Il faut donc que l’on s’entende bien, pour que cet engagement se passe bien.

Parmi les poules et les chèvres

Le lieu de rendez-vous était fixé sur une place centrale de Valladolid, où les responsables de formation sont passés nous prendre en bus. J’étais excitée comme lors d’une course d’école, à la différence que dans ce cas précis j’étais avec des personnes que je n’avais encore jamais vues. Nous étions 22 participant-e-s en provenance de 10 pays. Le bus nous a emmenés à travers des paysages arides et vallonnés, colorés par la terre rouge, jusque dans une ferme à environ 20 minutes de Valladolid. Une fois arrivés, nous avons tout d’abord fait connaissance avec les nombreux animaux de la maison : moutons, poules, ânes, chèvres, cochons et même des renards et des chevreuils, trouvés dans les alentours et recueillis par les propriétaires pour les soigner. Nous nous sommes ensuite départagés les lits à étage des deux chambres à disposition pour nous loger, encore un souvenir de course d’école. Dans cette ferme, il n’y avait aucun réseau pour nos téléphones portables ou internet, mais passé les premiers moments de surprise, nous nous y sommes très vite habitués et avons pu nous concentrer exclusivement sur notre formation.

Un programme bien rempli …

Le programme de la semaine était très intensif : après le déjeuner pris à 8 heures, nous étions en formation de 9 heures à 20 heures et pendant trois jours, nous avons encore eu droit à un bloc supplémentaire après le délicieux souper espagnol. Si le premier jour était placé sous le signe de la rencontre avec les autres participant-e-s, le reste de la semaine était consacré à l’histoire et à la situation politique actuelle de la Colombie, ainsi qu’aux différents domaines d’activités de PBI : accompagnement physique et psychosocial des défenseurs et défenseuses des droits humains (DDH), travail de plaidoyer, thèmes transversaux et méthodes de travail comme la prise de décision par consensus, la gestion du stress et de l’anxiété et la sécurité. Bien sûr, nous ne nous sommes pas uniquement cantonnés à la théorie mais avons également abordé ces thèmes dans des exercices pratiques, travaux de groupe et jeux de rôle. Cela nous a permis de nous représenter concrètement notre futur travail et de commencer à déjà en assimiler les bases. Nous étions très bien entourés par une équipe très professionnelle de quatre formateurs : deux d’entre eux travaillent normalement dans le bureau de PBI Colombie à Bogotá et disposent d’une formation de psychologue. Les deux autres étaient d’anciens volontaires.

... mais aussi beaucoup de plaisir !

Bien que la semaine ait été éprouvante et très intensive, elle nous a offert un aperçu complet du travail concret que nous serons amenés à réaliser sur le terrain. La présence de deux DDH accompagnés par PBI a également contribué à cela, car ils nous ont décrit de manière impressionnante à quel point le travail de PBI était important pour eux. Au final, la semaine est passée trop vite car en dehors des périodes de formation, nous nous sommes également bien amusés tous ensemble. Nous nous sommes très bien entendus dans le groupe, à tel point que le dernier jour un Néo-zélandais nous a présenté une danse guerrière traditionnelle maorie. J’avais enfin la réponse à mes questions : au moment du départ, nous étions tous tristes de nous séparer aussi rapidement, je savais donc que j’allais bien m’entendre avec mes futurs collègues et j’étais également consciente que nous allions très vite nous revoir en Colombie.

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