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Volontaire du mois: Katharina Gfeller

Volontaire du mois: Katharina Gfeller

En ce mois de mars, nous vous présentons le portrait de Katharina Gfeller qui a travaillé en Papouasie, en Indonésie entre 2005 et 2007. À l'occasion du 40e anniversaire de PBI, nous lançons une campagne tout au long de l'année afin de reconnaître et valoriser le travail de tou·te·s les volontaires qui ont servi.  

Courte bibliographie

Katharina Gfeller a étudié la géographie et l'ethnologie à Berne et en Angleterre. À la suite de ses études, elle s'est engagée avec PBI en Indonésie. Depuis son retour en 2007, elle travaille pour Mission 21 à Bâle, où elle a commencé en tant que responsable de programme pour l'Indonésie puis est devenue cheffe du département des relations internationales en septembre 2019. 

Quel élément de ton engagement avec PBI t’a le plus marquée? 

Travailler avec PBI m'a fortement enrichie sur le plan professionnel et privé et me marquera pour toujours. Grandir et vivre dans un pays relativement paisible, libre et juste comme la Suisse ne peut être tenu pour acquis. 

Ce qui m'a le plus impressionnée, c'est la chaleur de la population de Papouasie, sa persévérance et son courage tout comme son désir profond de justice. 

Y a-t-il une expérience de ta mission que tu souhaiterais partager avec nous? 

Lors de mon vol aller de Jakarta vers la Papouasie, un espion s'est assis à côté de moi et m'a questionnée. Le fait de vivre en immersion avec des personnes accompagnées par PBI qui sont constamment espionnées, menacées et discriminées au quotidien était une expérience forte. 

Un jour que je n'oublierai jamais, c'est le 16 mars 2006. Pendant une manifestation, des étudiant·e·s ont exigé la fermeture de la mine d'or et de cuivre Freeport à Timika. Cinq guardes de sécurité ont été tués dans des affrontements. Ces événements ont conduit à l'état d'urgence: des résidences pour étudiant·e·s ont été endommagées, les étudiant·e·s ont dû fuir, la police a arrêté plus de 20 jeunes, il y a eu des barrages routiers et des postes de contrôle. Durant cette période, les services secrets espionnaient l'équipe de PBI encore plus intensément qu'avant. Néanmoins, je n'ai jamais eu peur pour ma vie car le gouvernement ne voulait pas attirer l'attention internationale sur cette région. Par la suite, avec PBI nous avons accompagné les avocat·e·s des personnes arrêtées. Les 23 inculpé·e·s qui ont signalé des actes de maltraitance et de torture ont été condamné·e·s à des peines allant de trois à quize ans de prison. Plus tard, les rumeurs ont commencé à circuler à propos du fait que la manifestation avait été infiltrée par les services secrets et qu'ils auraient provoqué les explosions de violence. 

 «Ce qui m'a le plus impressionnée, c'est la chaleur de la population de Papouasie, sa persévérance et son courage tout comme son désir profond de justice» 

Quels conseils prodiguerais-tu aux personnes intéressées par un volontariat au sein de PBI?

Soyez ouvert·e·s, ayez de la patience et écoutez attentivement !

 

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